ACADÉMIE   EUROPÉENNE   INTERDISCIPLINAIRE   DES   SCIENCES
 

Les cellules souches

Didier Montarras - Christian Pinset

Notre objectif est de définir des environnements ex vivo , basés sur des combinaisonsde facteurs de croissance, pour la sélection, l'amplification, et la différentiation de cellules souches. Cette démarche est indispensable pour le développement de la thérapie cellulaire par transplantation.

1- Types de modèles cellulaires utilisés.
Cellules précurseurs des muscles du squelette.

2- Potentiel de différentiation.
Ces cellules sont mono-potentes. Elles manifestent, en culture et in vivo, la capacité de reformer des fibres musculaires.

3- Capacité de mise en culture.
Ces cellules sont aisément mises en culture. Elles sont dérivées des cellules myosatellites. Les cellules musculaires souches persistent dans les muscles à l'état adulte.

4-5- Besoin nutritionnel en cultures et propriétés
Ces cellules peuvent proliférer et se différencier en culture dans des milieux supplémentés avec du sérum. Nous considérons que, à terme (d'ici quelques années), l'usage du sérum devra éliminé, certainement pour des raisons sanitaires, mais aussi pour des raisons de compréhension. Dans ce sens, nous travaillons à la définition de milieux de culture supplémentés avec des combinaisons de facteurs de croissance recombinants.

Nous avons déjà élaboré des stratégies « recettes » qui permettent la prolifération prolongée et la différentiation de cellules précurseurs des muscles du squelette d'origine murine et humaine.

6- Destin des cellules réimplantées.
De nombreuses réimplantations de cellules précurseurs des muscles ont été effectuées chez l'animal. Ces cellules sont couramment réimplantées directement dans les muscles par injection à la seringue.
Le destin de ces cellules est double : la majorité d'entre elles meurent dans les 24 h qui suivent. Une minorité de cellules persiste et manifeste la capacité de coloniser des fibres musculaires dans les semaines qui suivent..
Les raisons de cette mort massive et rapide sont incomprises. Le nombre de cellules transférées souvent élevé (plusieurs millions) et l'état cellulaire influencé par les conditions de culture pourraient en être en cause.
Ce sont des questions que nous étudions.

7- Plasticité.
La transdifférentiation de ces cellules est possible. Elles peuvent adopter un destin adipocytaire ou ostéogénique.
Ce dernier se manifeste lorsque les cellules sont cultivées sur matrice osseuse ou traitées par du BMP (bone morphogenetic factor).

8- Voie d'accés au tissu cible.
Injection directement dans le muscle.

9- Utilité des cellules précurseurs des muscles du squelette dans une démarche thérapeutique.
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